L'envers du décor... Rédigé le 28/07/2006 à 11:09
Le décor doré; flamboyant, authentique, ni même les prix ne laissaient rien présager du désastre culinaire qui nous attendait. L'état des toilettes, peut-être, aurait pu nous alerter. Si chargées d'histoire, il eut été sacrilège de risquer une érosion du marbre d'époque par un lavage trop prononcé.
Nous avons opté pour un menu (chic alors!) à 45 euro. Tout compris. Encore heureux. Entrée - plat - dessert + vin. Le service est emprunté, proche de celui d'un restaurant gastronomique mais sans le naturel qui le caractérise. Guindés, coincés, obséquieux, les serveurs du train bleu ont le pas raide et le propos formaté.
Place aux mets : le "Saucisson chaud pistaché à la Lyonnaise, pommes rattes de jean pierre Clot" devient "trois tranches de sauciflard tiède au jus de patate mi crues" ; une "morue d'Islande en crumble" vous mène droit la satiété en deux bouchées et demi. La "cuisse de canard de barbarie braisée à l’ail d’Arleux, Tatin de navet" est un confit tout frais sorti de la boîte. Le "Pavé de saumon d’Ecosse à la plancha, réduction d’une Choron glacée Darphin au beurre salée" n'aurait pas déparé dans un restaurant scolaire. Les desserts, qui nous laissent le choix entre le lourd et l'industriel ne sauvent pas la mise, leur prix à la carte (12,5€ ! )est un racket pur et simple.
Conclusion : si vous tenez à observer de près le décor du Train Bleu, demandez un café noir, on subodore qu'il ne sera pas plus insipide que dans n'importe quel rade parisien.
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